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30/08/2017
On va encore dire que j'aime les films qui font broyer du noir mais ce "Petit paysan" est pour moi la bonne surprise de ce mois d'août : Swann Arlaud, Sara Giraudeau, Bouli Lanners, ... il faudrait citer tout le casting qui est parfait que ce soit les parents, les amis et tous les personnages : il ne faut que quelques minutes pour s'immerger et se sentit impliqué dans cette histoire.

Le titre du film n'a rien de péjoratif : "petit paysan" tout simplement parce que l'exploitation compte une quinzaine de vaches laitières ce qui n'est pas énorme mais suffit à remplir les journées du personnage principal qui s'inquiète pour ses bêtes au moment ou une épidémie type "vache folle" se déclare. Vous savez, ces fameuses épidémies type H1N1 ou autres qui amènent leur lot de troupeaux abattus pour éviter la propagation du virus ?

Le film donne une réalité à ces petites phrases lues en bas de journal ou prononcées rapidement à la fin d'un journal TV et interroge sur les moyens d'aider les paysans victimes. Il pose la question des assurances, du rôle de la société pour aider, de la suite à donner quand ce genre de chose vous tombe sur le paletot.

Le petit paysan est pourtant entouré de sa soeur, ses parents, d'amis, de connaissances .... mais tout le monde est le nez dans le guidon et la réaction assez égocentrique du personnage principal est compréhensible quand on voit les différentes réactions des uns et des autres. Le sentiment de nasse qui se referme autour de lui alors qu'il n'est entouré que de personnes "qui veulent son bien" est parfaitement rendu.

Sa décision et ses sources d'information interrogent néanmoins. Son action met en péril toute la communauté et le film gagne alors en universalité : qu'est-ce que la société doit faire pour aider une personne en difficulté et qu'est-ce que cette personne doit faire aider la société qui l'entoure ? Mes mots ne sont sûrement pas les bons mais je me suis demandé dans le film à quel moment on pouvait donner tort au personnage principal qui essaye seulement de ne pas être sur la paille et perdre les rares choses qu'il possède (matérielles et humaines).

Le film a le bon goût de ne pas faire de morale, de ne pas dire ce qu'il adviendra de la suite de la vie de cet homme mais il permet au spectateur de se demander quelle action aurait pu changer tout cela. De mon côté je n'en vois qu'une, venant de l'un des amis qui auraient pu donner 15 de ses vaches pour faire repartir directement l'exploitation... Peut-être en trouverez-vous d'autres, mais un film bien joué dont le scénario est solide et qui fais réfléchir ? c'est du tout bon et c'est ma palme d'août sans soucis
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